18 octobre 2020

SIB sur le plateau de « l’hebdo des PME »

Comment assurer une cohérence de marque sur tous les points de vente ? Quels sont les enjeux et les pièges à éviter ? Comment optimiser les investissements lorsqu’une marque s’appuie sur un réseau de 500 ou 2000 points de vente ?

Fanny Berthon (BFM Business) :

Pascal Bahuaud, vous êtes le président de la société SIB qui accompagne les grands réseaux commerciaux qu’on appelle “multi-sites”. Pour quels besoins ?
Pascal Bahuaud (SIB) :
En effet, chez SIB nous accompagnons les marques qui ont beaucoup de points de vente, elle peuvent en avoir 1000, 2000 des fois plus de 3000. Avec ces marques, nous partageons une conviction : tout, dans le point de vente doit incarner la posture de la marque, tant au niveau du merchandising, que de l’aménagement du intérieur et extérieur ou encore des collaborateurs qui y travaillent.
À partir de cette conviction ces grands réseaux commerciaux expriment 3 besoins auxquels SIB sait répondre :
Avoir un réseau cohérent et homogène. 
Nous pilotons actuellement les travaux de rénovation des 520 agences de la marque MACIF.
Contrôler si les points de vente respectent  les standards de la marque
Nous visitons chaque année et depuis une dizaine d’année les 650 magasins Yves Rocher pour vérifier que les standards de la marque y sont bien appliqués.
Maintenir les points de vente en très bon état
Nous pilotons actuellement, la maintenance de 450 agences de la Banque Populaire, ce qui représente environ 2000 interventions à piloter chaque année.

Fanny Berthon (BFM Business) :

Et comment concrètement travaillez-vous avec ces enseignes multi-sites ?
Pascal Bahuaud (SIB) :
Nous sommes à leurs côtés, nous sommes un pilote, un co-pilote, car rénover, maintenir ou auditer les points de vente ne font pas partis de leur coeur de métier.
Nous les aidons à tenir les délais lorsqu’ils font des travaux, à respecter les budgets ou tout simplement appliquer la réglementation.
Notre mission peut débuter par l’accompagnement dans le choix des prestataires ou des fabricants, trouver l’électricien qui sera capable de changer les ampoules dans une agence bancaire, ou d’identifier le fabricant d’enseigne capable de fabriquer et poser 1000 enseignes sur un délais court.

Fanny Berthon (BFM Business) :

J’aimerais qu’on aille sur le terrain et que vous nous racontiez ce que vous faites avec Renault? 
Pascal Bahuaud (SIB) :
Lorsque nous travaillons avec un client comme Renault, nos collaborateurs architectes se déplacent dans les points de vente car ils sont tous différents, afin d’étudier point de vente par point de vente afin d’étudier comment appliquer le concept de la marque.
Ensuite nous retournons au bureau, nos dessinateurs dessinent des plans et puis, dans certains cas, nous allons jusqu’à coordonner le travail des différents prestataires qui interviennent sur le chantier tel de que les électriciens, les peintres ou les fabricants de mobiliers.

Fanny Berthon (BFM Business) :

Avec quels outils ces grandes marques pilotent-elles la vie de leurs points de vente multisites ?
Pascal Bahuaud (SIB) :
Ils ont un petit peu sous-équipés en outils digitaux. Aujourd’hui ils continuent d’utiliser les tableaux Excels, de ranger les plans dans les placard. Lorsque l’on interroge les collaborateurs de ces grand réseaux commerciaux, ils expriment le besoin d’avoir à disposition en quelques clics un certain nombre d’informations.
C’est pourquoi chez SIB, nous développons des outils digitaux qui leurs permettent en quelques clics d’avoir accès à leurs plans à jour ou encore au coût global de maintenance de leurs réseaux.

Fanny Berthon (BFM Business) :

Vous parlez des logiciels que vous proposez, est-ce que justement ces enseignes ont encore la foi dans leurs points de vente, dans leurs réseaux, ou préfèreraient-elles réduire cette taille et investir dans le web? 
Pascal Bahuaud (SIB) :
Ils investissent tous dans le WEB. Ils sont multi canal. Néanmoins, la majorité de nos clients croient toujours aux points de vente, et nous partageons cette croyance à condition que chaque marque définisse bien sa posture, son ADN, ses valeurs, et qu’ensuite cela soit bien appliqué dans ses points de vente.
Si cela est le cas, il n’y a aucune raison que les consommateurs ne continuent pas d’aller visiter les points de vente.
1ère diffusion de l’interview le 16/02/2019.